La Guinée est actuellement confrontée à un problème préoccupant : l’escalade des cas de détournement de fonds publics. Cette série de scandales a suscité une vive inquiétude au sein de l’opinion publique, qui commence à exprimer son ras-le-bol face à ces actes de fraude répétés. En effet, ce mardi 28 janvier 2025, de nombreux citoyens ont pris la parole pour dénoncer ces pratiques illégales et exiger des actions concrètes de la part des autorités.
<< C’est vraiment un sentiment de désolation. Jusqu’à présent, on ne fait que parler, des détournements du dernier public en Guinée. C’est très grave pour un pays comme la Guinée. Mais j’apprécie quand même ce que l’État est en train de faire. Parce qu’il y a eu déjà une juridiction qui a été créé, qui n’est autre que la CRIEF, qui est en train de lutter contre les détournements du dernier public. Et que les gros bonnets se retrouvent aujourd’hui en prison, ça c’est vraiment salutaire. Je demande au gouvernement de la République de Guinée de continuer à lutter. Vous savez, ce n’est pas facile. Mais avec le courage et beaucoup d’attention, je crois qu’on peut vraiment essayer de mettre fin à ça >>, exprime Abdoulaye Keïta.
Face à cette situation alarmante, un économiste a appelé à la mobilisation générale pour lutter contre ces cartels de détournement tout en mettant en place des mesures efficaces pour prévenir et punir ces actes de malversation qui nuisent gravement à l’économie et à la stabilité du pays.
<< Parce qu’on sait que depuis des années, on dénonce les cas de détournement, mais ça continue. Je pense qu’il faut sanctionner et il faut la collaboration du système financier. Parce que quand ces voleurs prennent de l’argent, ils mettent dans le système financier. Il faut un renforcement au niveau du système financier pour que les banques soient en collaboration pour les dénoncer. Il y a ce qu’on appelle déclaration d’opération suspecte pour que le document soit suivi jusqu’au niveau de l’assentif et que le document soit transmis au niveau de la justice afin que les coupables soient condamnés et qu’on saisisse leur bien. >>, souhaite l’économiste Aboubacar Sidiki Kamissoko.
Dans cette optique, la crief est mis en place comme institution spécialisée dans la lutte contre des infractions économiques. Cette entité pourrait jouer un rôle clé dans la prévention, la détection et la répression des cas de détournement de fonds publics. Elle devrait bénéficier de moyens et de pouvoirs accrus pour mener des enquêtes approfondies et garantir une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques.Ibrahima Baba Camara