Le groupe Ciao, importateur de plusieurs produits en Guinée, a annoncé une légère diminution du prix du sac de riz pour les grossistes. Une baisse jugée insuffisante par le président de la défense des consommateurs, qui estime qu’elle n’aura pas d’impact réel sur la vie des consommateurs.

Cette diminution, bien que minime, n’aura pas d’effet positif sur les consommateurs, selon ce défenseur des droits des consommateurs. À son avis, l’importateur devrait revoir sa stratégie.
<< Chaque fois, le groupe CIAO annonce des baisses au niveau du prix grossiste, mais dans les marchés, ça ne suit pas. Et c’est une perte non seulement pour le consommateur, mais même pour l’État. Parce qu’en matière de recettes fiscales ou en matière d’impôts, imaginez-vous aujourd’hui, lorsqu’il nous dit que quand tu prends les deux catégories de riz qui font l’objet, je veux parler du riz 25% de Brésil, celui maintenant, il dit que le prix plafond, c’est 265 000 francs. Et le prix grossiste, c’est 265 000 francs. Et il parle de riz barabara à 290 000 francs. Mais quand vous allez dans les différents marchés de Conakry, vous allez voir qu’il y a un écart. Imaginez aujourd’hui le riz 25% de Brésil. Lui, il a demandé que son prix grossiste va être 265 000 francs. Mais si aujourd’hui, on continue de vendre ce même riz à 300 et quelques mille francs, à 330, 340 000 francs, ça veut dire que sur un sac de riz, vous allez voir que les commerçants, le détaillant va récupérer plus de 115 000 francs sur le dos du consommateur >>, déclare N’Banny Sidibé, president des consommateurs.
Banny Sidibé, président de la défense des consommateurs, interpelle les autorités et le ministère concerné afin de veiller au respect des protocoles de diminution des prix.
<< Et c’est l’occasion pour nous d’interpeller surtout le ministère du Commerce. Parce que c’est un protocole. Il faut que le contenu du protocole soit respecté. S’il y a des modifications des prix, le groupe CIAO doit travailler avec le ministère du Commerce pour vraiment plafonner le prix pour que le prix qui va sortir soit respecté sur toute l’étendue du territoire national. Si le camp est fait comme ça, les gens vont aller… Ça va être un moyen pour certains détaillants, certains commerçants de s’enrichir énormément sur le dos du consommateur. Parce qu’il va les prendre à 265 000 francs et il va venir vendre à 300 et quelques milliers de francs sur un sac. Donc ça veut dire que c’est extrêmement grave. >>
Reste à savoir si cette réduction est une simple opération promotionnelle ou une véritable initiative pour soulager la population guinéenne de la part du groupe Ciao.
Ibrahima Baba Camara pour zoom7infos