L’incident tragique survenu le 1er decembre 2024 au stade du 3 avril de N’Zérékoré a laissé une empreinte indélébile sur la communauté locale, marquée par la perte tragique de vies humaines et des blessures graves chez de nombreux citoyens. Quatre mois se sont écoulés depuis cet événement douloureux, et l’indignation et la souffrance persistent parmi la population. La réaction de la communauté, ainsi que celle des avocats représentant les victimes, illustre la profondeur de l’impact de ce drame et la nécessité de rendre justice.
Le collectif d’avocats des victimes, déterminé à obtenir des réponses face à l’inaction apparente du parquet, a décidé de déposer une plainte régulière ce 10 mars 2025 au tribunal de N’Zérékouré. Cette démarche judiciaire vise à traduire en justice ceux qui sont tenus pour responsables de meurtres, d’homicides involontaires, de coups et blessures, ainsi que d’autres délits tels que la mise en danger de la personne et l’atteinte à la santé publique.
<< Ce que nous pouvons retenir est que le collectif des victimes et parents de victimes réunis autour d’une plateforme s’est fait un groupe d’avocats accompagné de 6 personnes, de 6 avocats, a décidé de déposer une plainte régulière face à l’inaction du parquet de préférence de ces débris. Et cette plainte a été déposée hier lundi 10 mars 2005 à 11h05 sur le numéro 68. Et présentement d’ailleurs je suis au tribunal, j’entends rencontrer monsieur le procureur de la République et son substitut par rapport à la suite qui a été réservée au dépôt ou à la plainte qui a été déposée >>, déclare Me Paul-Lazard-Limon, membre de l’équipe de l’avocat des victimes et parents de victimes du drame de N’Zérékoré.
Et d’ajouter : << Donc, qui visent carrément en premier lieu les organisateurs de l’événement et en second lieu certaines autorités de la place. Pour le moment, on se réserve de dire leur nom, mais ce qui est clair, les autorités locales, les autorités civiles et militaires locales sont visées par cette plainte >>.
La douleur ressentie par la communauté est exacerbée par l’attente prolongée des résultats d’une enquête gouvernementale annoncée par le ministre de la justice. Selon les avocats du collectif, l’absence de communication concernant le déroulement de cette enquête est source de frustration et d’angoisse pour les familles des victimes.
<< Cette enquête qu’on parle, on a tous entendu l’ouverture d’une enquête, mais une enquête ne se gère pas dans les quatre murs. Une enquête, on reçoit les victimes, on reçoit les témoins. Mais à l’heure où nous parlons, jusqu’au début de la plaine d’hier, aucune victime n’a été reçue à une commission d’enquête judiciaire. Même la commission d’enquête gouvernementale, qui avait été mise en place également, n’a pas accepté de recevoir les victimes. On ne sait pas qui sont ceux-là que ces enquêteurs ont reçus, mais aucune victime n’a été reçue relativement à ce graphe-là. Ce qui a d’ailleurs prévalu au dépôt de la plaine d’hier.>>, poursuit Me Paul-Lazard-Limon, membre de l’équipe de l’avocat des victimes et parents de victimes du drame de N’zerekore.
Ibrahima baba Camara pour zoom7infos